Tel un phénix renaissant de ses cendres, le marché européen des actions a fait un retour éclatant au dernier trimestre de 2022. Les perspectives restent prometteuses, car l'Europe a également pris un bon départ cette année et a gagné du terrain sur le marché américain.
La valorisation des marchés boursiers plaide également en faveur du continent européen. En raison de leurs performances à long terme moins bonnes que celles des États-Unis, de nombreuses entreprises européennes semblent être de véritables aubaines en ce moment. Mesurée par le ratio cours/bénéfice (P/E), par exemple, la décote est encore légèrement inférieure à 30 %. Pour de nombreux investisseurs qui sont encore sur la touche, cela pourrait constituer une raison suffisante pour examiner de plus près les actions européennes et profiter des opportunités de prix qui se présentent.
Un vent favorable grâce à des taux d'intérêt plus bas et à la faiblesse de l'euro
Par ailleurs, les taux d'intérêt en Europe sont toujours à des niveaux inférieurs, de sorte que les actions constituent probablement le choix le plus judicieux du point de vue du rendement par rapport aux autres classes d'actifs. En revanche, le ratio semble moins intéressant aux États-Unis, où la forte hausse des taux d'intérêt offre désormais aux investisseurs obligataires une véritable alternative aux actions américaines plus fortement valorisées.
En raison de la faiblesse de l'euro, les sociétés orientées vers l'exportation sont plus compétitives. En effet, grâce à cet effet devise, elles peuvent plus facilement répercuter les hausses de prix sur les clients étrangers. Cela leur permet de compenser les augmentations de coûts liées à l'inflation.
En 2022, les coûts énergétiques ont été l'une des principales préoccupations ; la dépendance à l'égard de la Russie a notamment conduit l'Allemagne au bord d'une crise énergétique. Mais l'Europe a fait preuve de la détermination nécessaire et a réduit successivement sa dépendance à l'égard du gaz russe ; des réserves d'énergie bien fournies et l'hiver doux ont contribué à alléger la situation. Les prix du gaz ayant récemment baissé de manière significative, le poids de cette charge pour les entreprises et les consommateurs en 2023 ne devrait pas être aussi lourd que ce que l'on craignait en automne.
Un potentiel de hausse grâce à des modèles d'entreprise stables et à des valorisations intéressantes.
L'année écoulée l’a démontré : dans un contexte difficile, l'Europe a une fois de plus prouvé sa capacité à faire face aux crises de manière proactive et à ne pas rester les bras croisés. Cela se reflète dans les mesures prises par les gouvernements - qu'il s'agisse des sanctions contre la Russie, du soutien conjoint à l'Ukraine ou des programmes mis en place pour stabiliser la situation des consommateurs et des entreprises.
La perception des actions européennes étant encore faible en comparaison internationale et le pessimisme prévalant toujours chez de nombreux acteurs du marché, la surperformance de l'Europe pourrait se poursuivre. Même si toutes les entreprises européennes ne sont pas bien positionnées, l'environnement de marché est prometteur, en particulier pour les "stock pickers". En effet, l'Europe compte de nombreuses entreprises dotées d'excellents modèles économiques, bien gérées et présentant des opportunités de croissance prometteuses. Les faibles valorisations sur les marchés offrent de bonnes opportunités d'acheter ces entreprises à des prix attractifs. Cela crée des opportunités de prix intéressantes dont les investisseurs peuvent profiter grâce à une exposition adéquate aux actions européennes.